Michel Roulin, passionné de théâtre depuis plus de trente ans, a fondé la section théâtre de l’association Sport et Loisirs d’Aron. Il vient d’en quitter le poste de responsable.
Par Nicolas CampitelliPublié le 14 Août 22 à 10:23
Le Courrier de la Mayenne
C’est un « virus » qui lui a été « inoculé » lorsqu’il était infirmier à l’hôpital de Mayenne (53) et qu’il a fini par transmettre à toute sa famille : depuis trente ans, Michel Roulin a le théâtre dans la peau.
En réalité, il a plongé dedans il y a quarante ans, lorsqu’à chaque Noël ses collègues et lui organisaient un spectacle pour les enfants hospitalisés. « On répétait chaque semaine », se souvient-il. Il a fallu dix ans pour qu’il entre enfin dans une troupe extérieure à son milieu professionnel.
C’est Jean-Marc Maillard, metteur en scène de la troupe de Contest, qui est venu me chercher. C’est lui qui m’a inoculé ce virus.
En 2004, Michel, habitant d’Aron, se dit qu’il est temps de « monter quelque chose » dans son village. Il se rapproche de l’association Sport et loisirs et devient responsable d’une toute nouvelle section théâtre. Fonction qu’il vient tout juste de quitter, et dont il garde en mémoire « des personnes et des rencontres ».
Une troupe « soudée »
Au début, c’est encore une fois pour les enfants qu’il se lance.
Je les ai vus évoluer, s’ouvrir, prendre de l’assurance…
Car ses petits comédiens « ne venaient pas que pour trois mois : certains sont encore là aujourd’hui ! » En 2005-2006, il monte un spectacle avec eux, autour de chansons de Jacques Brel. « J’en ai fait une histoire. » Car oui, Michel n’était pas seulement metteur en scène : pour les enfants, il a écrit de nombreuses pièces, et continuera de le faire. « Pour ce spectacle, quelques adultes sont venus. Ils ont formé un groupe. »
La troupe a toujours été « très soudée. J’en suis l’instigateur, mais c’est un tout ! Les nouveaux trouvaient très vite leur place. J’aimerais bien que d’autres arrivent, il y a tellement à faire… » espère celui qui garde un pied dans la troupe, au niveau de l’écriture et des décors.
« Au début, je jouais, précise-t-il. Mais je me suis aperçu que ce n’était pas trop possible : en tant que metteur en scène, j’étais trop concentré sur le moindre petit détail. »Vidéos : en ce moment sur Actu
« L’élève qui a dépassé le maître »
En dix-huit ans, Michel Roulin aura mis en scène une dizaine de pièces, participé à des festivals, comme le festival du théâtre amateur de Bonchamp, auquel sa troupe obtient le prix du jury.
On a joué du Balasko, du Bacri, du Jean-Paul Alègre… Sa pièce C’est nous les loups est un de mes meilleurs souvenirs.
Parmi ses souvenirs les plus marquants, une désillusion : « En 2020, le groupe des 16 ans a été sélectionné pour participer au festival des Arlequins, à Cholet. Seules une dizaine de troupes de toute la région y participent et on y était ! On avait monté tout un dossier, tourné une vidéo… Malheureusement, ça a été annulé à cause du Covid. »
Pour lui succéder, Michel Roulin peut compter sur son comparse William Vidy, « l’élève qui a dépassé le maître. »